Isabelle Robert, a créé Tendre patte, sa structure de médiation animale. Grâce aux chiens et aux cochons d'Inde qui travaillent avec elle, elle aide un large public dans et hors du département.
Cette zoothérapeute, originaire de Rive-de-Gier, est basée à Veranne, dans le Pilat.
Pourriez-vous nous présenter Tendre patte ?
"Mon entreprise a vu le jour en 2008. J'ai effectué une formation de zoothérapeute, ou intervention par médiation animale. J'ai alors acheté mon premier chien, puis un cochon d'Inde. Ce sont les deux espèces animales avec lesquelles je travaille. J'éduque ces animaux à collaborer avec moi. Car pour moi ce sont de vrais collaborateurs, je les appelle "mes collègues". Nous sommes indispensables l'un à l'autre pour faire du bon travail. Ma zone d'intervention couvre tout Rhône-Alpes. En tout, 14 établissements font appel à moi. Aujourd'hui, nous sommes trois duo à répondre aux besoins de nos clients."
Pourquoi vous êtes-vous lancée dans ce secteur ?
"Auparavant j'exerçais le métier d'auxiliaire de santé animale. J'ai travaillé dans différents cabinets vétérinaires. J'ai toujours été attirée par l'aspect social. J'ai eu à coeur de concilier mes deux centres d'intérêts."
Quel public visez-vous ?
"Je travaille avec des gens en difficulté : les personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, des adultes handicapés physiques ou mentaux, des jeunes en difficulté d'apprentissage, des enfants autistes... Au sein de ma structure, nous intervenons principalement avec les personnes âgées. Cela me tient à coeur de leur permettre de finir au mieux leur vie. Les animaux aident vraiment à cela. Nous travaillons aussi beaucoup avec le public handicapé."
Vous insistez sur la visée thérapeutique de votre action. Quelles sont les améliorations concrètes qui peuvent intervenir grâce à la zoothérapie ?
"Tout à fait. Nous travaillons en étroite collaboration avec toute l'équipe médicale, on a des objectifs à atteindre. La médiation animale peut amener des améliorations sur la marche, mais aussi la rééducation de la motricité fine. Les animaux ont un effet motivant, ils captent l'attention. On propose aux gens de brosser le chien, de le tenir en laisse, d'aller se promener avec. Pour les personnes atteintes d'Alzheimer, on peut travailler la mémoire : on crée un repère dans le quotidien de la personne en venant chaque jour, on créé un lien avec les animaux car on amène toujours les mêmes. Certaines personnes ont retrouvé des souvenirs par la présence des animaux. Ce qui est important, c'est que nous agissons toujours en fonction des capacités propres à chacun."
Isabelle Robert propose également des ateliers pour lutter contre la phobie des chiens et un autre pour prévenir les morsures de chien.
Comment réagissent les animaux ?
"Le chien a la particularité de donner tout ce qu'il a de positif. Souvent en fin de journée, ils ont besoin d'évacuer leur tension accumulée. Nous prenons soin de leur bien-être. Au moins quatre fois dans l'année, ils sont vus par un vétérinaire ostéopathe. Les animaux ne travaillent que quatre jours par semaine."
Propos recueillis par S. B.
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